Questions fréquemment posées (FAQ)
La qualité de nos routes n’est pas devenue subitement mauvaise. Une route vieillit très progressivement. Des signes de vieillissement apparaissent déjà, bien avant que des dégradations sensibles par les usagers ( nids de poule ) n’apparaissent. Si les nouvelles fissurent qui apparaissent à la fin de l’hiver étaient traitées chaque année, nous éviterions l’apparition , des années plus tard, de nids de poule.
Suite à une trentaine d’années de sous-investissement dans l’entretien des voiries, les gestionnaires de voiries sont confrontés à un dilemme : la superficie de voirie à réparer en profondeur est largement supérieure aux budgets annuels dont ils disposent. Ils sont confrontés à un choix impossible : faut il mettre des moyens ( et combien ) dans le traitement des fissures ou faut il réparer ( ou reconstruire ) les chaussées qui sont complétement démolies ? Trop souvent, les gestionnaires de voiries communales, décident de mettre 100 % de leur moyens dans la reconstruction de voirie complètement démolies parce que leurs concitoyens se plaignent. Et de ce fait ils n’ont plus de moyens pour traiter préventivement les revêtements qui le nécessitent.
Toutes les voiries de Wallonie ne sont pas soumises aux même problématiques :
- Le réseau d’autoroutes et de voies rapides ( « réseau structurant » ou réseau de la Sofico ) bénéficie, depuis 2017, de la redevance kilométrique payée par les poids lourds. Cette redevance est suffisante pour entretenir ce réseau et les effets de cette nouvelle politique est très perceptible par les usagers.
- A l’inverse, les voiries communales sont largement plus importantes ( plus de 50.000 km ) et les communes reçoivent de la Région Wallonne de trop faibles subsides par rapport à l’importance de leurs réseaux de voirie. Pour entretenir correctement leurs voiries, les communs devraient doubler ou tripler les budgets correspondant aux subsides qu’elles reçoivent. Et ceci en dehors de tout aménagement complémentaire ( trottoirs, espaces publics, etc…) . Nous estimons l’entretien d’une voirie communale , lorsqu’elle est en bon état, entre 0.4 et 1,0 euro/m²/an en fonction du trafic.
- Entre les voiries communales et le réseau structurant, il y a aussi les 6.000 km de voiries régionales secondaires. Celles-ci totalisent un plus de 40 millions de m². Le simple entretien ( raclage-pose ) de cette superficie nécessite un budget entre 1,4 et 2,3 euro/m²/an. Les budgets régionaux sont en augmentation mais n’ont pas encore atteint le niveau nécessaire.
Non les matériaux utilisés en Belgique sont de la même qualité que partout en Europe car ils doivent répondre à des normes européennes harmonisées.
Par contre, il est vrai que trop souvent , par manque de moyens, on pose des nouvelles couches en trop faibles épaisseurs et/ou sur des supports qui sont trop dégradés que pour offrir une pérennité suffisante.
Quand des entreprises remettent une offre pour faire un chantier, c’est sur base d’un descriptif des travaux qui est imposé par le gestionnaire de la voirie. Les entreprises n’ont pas la possibilité de remettre des prix pour des travaux qui ne font pas partie de ce descriptif.
Ensuite, lorsque l’entreprise commence ce chantier, il arrive que l’on découvre que les dégâts sont plus importants ou plus profonds que estimés par le chef de projet du gestionnaire de la voirie. ; et que des travaux supplémentaires sont nécessaires ( Exemple : le gestionnaire a décide de refaire la voirie sur toute l’épaisseur mais lors du démarrage l’égout qui se trouve sous la voirie est trop
vétuste et ne supporte pas le passage des engins. Il faut alors arrêter le chantier et organiser le plus rapidement possible le remplacement ( et trouver le financement nécessaire ) de cet égout ).
De manière plus classique, un chantier peut être à l’arrêt parce que les conditions climatiques ( gel, pluies, ..) rendent impossibles la réalisation de certaines étapes nécessitant des conditions particulières.
De manière générale, lorsqu’une entreprise remet une offre, elle ne sait pas à quelles dates le chantier aura lieu. Des expropriations peuvent être nécessaires ; de même des travaux préparatoires peuvent devoir être réalisée par d’autres intervenants que le gestionnaire de voirie ( Gestionnaires de câbles et canalisations souterrains ).
Si le gestionnaire du projet souhaite que l’entreprise travaille à certaines périodes, il doit le préciser dans son appel d’offre car les entreprises qui vont remettre leurs offres doivent en tenir compte dans le cout du chantier : travailler la nuit ou le WE nécessite de trouver du personnel qui est d’accord et de payer des primes imposées par la loi.
De nombreux chantiers découlent de décisions politiques et c’est normal : une majorité communale ou régionale s’est constituée autour d’un programme politique sur base duquel ils ont été élus. Ils doivent mener ce programme à bien avant la prochaine échéance électorale.
De même les subsides octroyés par la région, aux communes doivent être utilisés avant la fin de la mandature.
Toutefois les projets de travaux sont de plus en plus complexes et la préparations des dossiers est de plus en plus longue. Nous constatons, et nous le déplorons aussi, une accumulation de projets à l’approche des échéances électorales. Mais cela découle de la complexité d’un dossier et pas d’un choix délibéré.